Carisa Bledsoe est une artiste pluridisciplinaire originaire de Memphis, Tennessee, États-Unis, qui vit et travaille actuellement à Lyon, France. Inspirée par la pensée tantrique et les philosophies bouddhistes, sa pratique créative est centrée sur le travail corporel et l'expression visuelle. Se manifestant à travers divers médiums tels que le mouvement, les textures, les mots, les sons, les images en mouvement, les peintures et les dessins, la recherche de Carisa considère le domaine de la somatique comme un stimulus pour la création artistique et, plus spécifiquement, comme un moyen de comprendre la lignée familiale et les pratiques rituelles en relation avec l'ascendance.

Carisa est titulaire d'un Bachelor of Fine Arts en Interarts Performance (pratique artistique interdisciplinaire) de l'Université du Michigan, Ann Arbor (États-Unis) et d'un Master en Choréologie (Benesh Movement Notation) du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.

Avant son arrivée en France en 2014, Carisa a travaillé chez Elizabeth Streb, Streb Lab for Action Mechanics, SLAM (Brooklyn, NY) en tant que professeure d'art et assistant chorégraphe dans des camps de cirque pour enfants. En France, Carisa a dansé au Festival Paris L'été (anciennement Paris Quartier d'été) avec la chorégraphe Eun-Me Ahn, dans le cadre de son projet 1'59 et au Grand Palais dans le cadre du Grand Bal avec le chorégraphe Merlin Nyakam dans sa variation de Messe Pour le Temps Présent.

En juin 2018, Carisa a dansé dans le projet Handle/Poignée de l'artiste américaine Liz Magic Laser, au Centre Pompidou dans le cadre du festival « MOVE », et dans Poitier au Confort Moderne. Alors qu'elle vivaient à la Cité internationale des arts (CIA) à Paris, Carisa a dansé dans la pièce L'OPOPONAX de la chorégraphe suisse Stefanie Knobel. Elle a continué à collaborer avec Knobel dans la pièce Technotropies of the Otherwise produite par le théâtre Gessnerallée à Zurich, en Suisse, entre 2021 et 2023.

Avant de quitter la CIA en janvier 2020, Carisa a présenté son solo, What the Tide Brought In (WTTBI), en tandem avec une exposition solo de ses dessins à la galerie Écho Musée à Paris, en France. Dans le cadre de l'exposition des anciens élèves de la Stamps Gallery University of Michigan Stamps School of Art & Design, Story, Word, Sound, Sway, Carisa a présenté une reprise virtuelle en direct de WTTBI, intitulée In deep, à la fin de l'année 2020. En partenariat avec la Stamps Gallery, Carisa a participé à une série de discussions virtuelles et de réunions de classe avec des membres du public universitaire. En 2021, Carisa est apparue dans le podcast de Niki Williams, The Culdesac, pour parler de sa pratique créative en relation avec la méditation.

Depuis 2018, elle cocrée avec Carolina Vilela un projet de fanzine, PORNOTATION, où elles utilisent deux systèmes de notation du mouvement, Benesh Movement Notation et Kinetography Laban, pour interroger la représentation du genre et du plaisir sexuel dans l'expression visuelle et corporelle. Avec Carolina, elles ont un projet chorégraphique en cours, Maintenant du présent, qui archive la distance dans leur amitié entre le Brésil, la France et les États-Unis. Carisa participe à l'initiative de littérature accessible Daeyke Reader, basée à Marseille, et a interprété des textes dans la revue Top Stories de Sophie T. Lvoff, une ode photographique au périodique en prose d'Anne Turyn pour l'expression de l'art expérimental et de la fiction par des auteurs principalement féminins. L'écriture de Carisa, un poème intitulé Le Jeu, apparaît dans la revue multidisciplinaire CHICHE, édition #3, Persona, accompagnée d'une danse vidéo. Carisa a tourné avec l'Association Os (The Bone Company), dirigée par Gaëlle Bourges, dans la pièce (La Bande à) LAURA de 2021 à 2024.

Actuellement, Carisa enseigne l'art et le yoga tout en maintenant une pratique au cabinet centrée sur le yoga, le shiatsu et l'expression créative.